Les miracles de Noël by Debbie Macomber

Auteur:Debbie Macomber [Macomber, Debbie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance
ISBN: 9782280451826
Éditeur: Harper Collins France
Publié: 2020-09-16T21:11:47+00:00

26

Corrie adorait aussi faire des courses durant les soldes qui suivaient Noël. Après ceux de Thanksgiving, c’était le moment de l’année qu’elle préférait. Et cette fois, Peggy Beldon avait accepté de l’accompagner. Elles étaient devenues amies au cours de l’année qui venait de s’écouler, alors que Roy enquêtait sur le meurtre qui avait eu lieu dans la maison d’hôtes de Bob et Peggy, le Thyme and Tide.

— Tu te rends compte, ce papier cadeau est à soixante-quinze centimes l’unité ! s’exclama Peggy, en en mettant plusieurs rouleaux dans son chariot. Evidemment, Bob ne comprend rien. Il dit toujours que je ne peux pas économiser en dépensant de l’argent.

Corrie hocha la tête.

— Roy est pareil.

— Les hommes sont vraiment déraisonnables, continua Peggy.

Elle prit une boîte contenant des guirlandes de lumière.

— Regarde ça. L’an prochain, au moment de décorer la maison, Bob va s’apercevoir que plusieurs ampoules ont brûlé. Ces guirlandes ne sont plus faites pour durer plus d’un an. Grâce à moi, il ne sera pas forcé de courir dans un magasin pour en racheter, et au prix fort. Crois-tu qu’il me remercierait ?

— Tu veux rire, marmonna Corrie.

— Nous ne sommes pas appréciées à notre juste valeur.

Les deux femmes éclatèrent de rire.

Corrie se réjouissait d’avoir une amie avec qui plaisanter ainsi. Cela lui avait manqué, au début de leur installation à Cedar Cove. Elle ne se liait pas facilement, un trait de caractère dont Linnette avait hérité, d’ailleurs. C’était une des raisons pour lesquelles elle se réjouissait tant que la jeune femme et Gloria, sa voisine, soient devenues amies si rapidement.

Lorsqu’elles eurent rempli leur chariot, les deux femmes se dirigèrent vers la caisse.

— Que dirais-tu d’aller dépenser au restaurant une partie de l’argent que nous venons d’économiser ? suggéra Peggy.

— Excellente idée ! répondit Corrie, ravie. Je n’ai pas mangé à DD’s depuis des mois. Ça te dit ?

— C’est parfait.

Un quart d’heure plus tard, elles étaient installées à une table près d’une fenêtre donnant sur la marina. Les décorations de Noël dominaient encore le paysage et ne seraient décrochées qu’après le 1er janvier. La ville entrerait alors dans sa période la plus triste de l’année. Corrie avait horreur de l’hiver, avec son interminable saison des pluies.

Les deux femmes commandèrent chacune un sandwich au crabe et fromage fondu et un thé.

— Tu as reçu une carte postale pour Noël ? demanda Peggy, lorsque la serveuse leur eut apporté le thé.

Les Beldon étaient venus dîner chez Roy et Corrie, le soir où on avait déposé le panier de fruits sur le pas de leur porte. Peggy savait aussi qu’ils avaient reçu des cartes postales anonymes. Linnette aussi, mais uniquement parce qu’elle était tombée sur l’une d’elles. Autant que Corrie sache, personne d’autre, en ville, n’était au courant.

— Oui, le 24, répondit-elle.

Elle n’avait pas vraiment envie d’en parler, et pourtant le besoin de se confier la poussa à continuer.

— Toujours pas la moindre idée au sujet de l’expéditeur ?

— Si, j’ai bien une idée, répondit-elle dans un murmure.

Elle n’avait cessé d’y penser depuis sa conversation avec Roy.

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